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« Arnaud Beltrame a été parfait jusqu’au bout »

Sébastien Vaissière

On a tout dit sur le geste d’Arnaud Beltrame : qu’il a agi par instinct, par héroïsme ou poussé par la foi. Quel est votre sentiment ?

Sa foi éclaire l’homme qu’il était, mais je ne crois pas qu’elle explique son geste. Je ne parlerais pas d’instinct non plus. Cela supposerait un acte irrationnel alors qu’il a agi en professionnel, conformément à sa mission de protection d’un civil, quitte à le faire au péril de sa vie.


Le procès a-t-il renforcé votre conviction ?

Complètement. Quand l’enregistrement de la négociation a été diffusé, la salle était comble. Chacun a pu mesurer à quel point le comportement d’Arnaud Beltrame a été parfait. C’était un vrai soldat, un excellent négociateur, et le gradé le plus compétent sur place. Le terroriste lui a tendu la perche de l’échange. La saisir était certainement la meilleure chose à faire. Il a raisonné son acte, mesuré la situation et établi les priorités. Il a été parfait jusqu’au bout. Et même si la balistique n’a pas permis de le valider, tout porte à croire qu’il a grièvement blessé le terroriste avant l’assaut.


Il aurait tenté de le neutraliser avant l’arrivée du GIGN ?

Sur l’enregistrement, après qu’il a crié « Assaut ! Assaut ! », on entend une bagarre et des coups de feu. Arnaud Beltrame a reçu deux balles, non mortelles, et en a tiré une qui a perforé le poumon du terroriste, en retournant l’arme de ce dernier contre lui. Le poumon a eu le temps de se remplir de sang, preuve que le cœur a battu de longues minutes avant que le GIGN n’intervienne. Arnaud Beltrame a donc fait le job jusqu’au bout. Il a neutralisé le terroriste et préparé l’arrivée du GIGN.

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