Archipel Citoyen Né de la défiance à l’égard des partis politiques, Archipel Citoyen s’est dès le départ, fixé comme objectif de rendre le pouvoir aux citoyens. Si depuis, le collectif a assez largement ouvert ses portes aux partis, allant même jusqu’à confier sa tête de liste à Antoine Maurice, candidat EELV lors du dernier scrutin municipal, il a néanmoins innové dans la construction de sa liste en tirant au sort certains candidats parmi les électeurs. Adepte du municipalisme, Antoine Maurice envisage, s’il est élu le 22 mars prochain, de créer une assemblée citoyenne, réunissant une cinquantaine de personnes, constituée « à chaque fois qu’il faudra prendre des décisions structurantes ». Archipel Citoyen veut par ailleurs créer une université citoyenne du débat public pour permettre aux habitants, élus et autres agents publics de « se former au fonctionnement de la Ville et aux méthodes de discussions, de débats et d’intelligence collective » et un observatoire des engagements pour évaluer la mise en œuvre des décisions publiques.
Pour la cohésion ! L’autre choix » L’ancien maire de PS de Toulouse dit avoir appris de ses erreurs. Attaqué, par certains, pour son dogmatisme, voire pour son autoritarisme, lors de son passage aux affaires entre 2008 et 2014, Pierre Cohen veut lui aussi donner la parole aux citoyens et les associer aux prises de décisions. Comment ? En mettant en place des conseils citoyens thématiques (sport, jeunesse, égalité femme-homme, commerce…) composés de représentants d’associations, de syndicats, de personnes volontaires tirées au sort, afin de co-construire les projets. Il est également favorable à la mise en œuvre d’un budget participatif par secteur afin d’associer les citoyens à la création de projets pour leur quartier. Tenté par différents outils innovants de démocratie participative comme les conférences et jurys citoyens, les sondages délibératifs, ou la e-démocratie, il envisage enfin d’organiser des référendums locaux sur les grands projets urbains ou de mobilité.
Une nouvelle énergie Convaincue de la nécessité de retisser un lien de confiance avec les citoyens, Nadia Pellefigue promet, si elle succède à Jean-Luc Moudenc, de publier ses revenus et son patrimoine et d’être maire à plein temps, c’est-à-dire de ne pas cumuler cette fonction avec un emploi. Ce qui ne signifie pas qu’elle compte renoncer à la présidence de Toulouse Métropole. Parmi les mesures phares de la vice-présidente du Conseil régional pour impliquer les habitants dans la vie de leurs quartiers, les « fabriques de quartier », qu’elle veut mettre en place partout dans la ville, et les budgets participatifs auxquels elle veut consacrer 5 % du budget d’investissement de la ville. Pour « revitaliser la démocratie », la candidate d’Une nouvelle énergie pour Toulouse s’engage à doubler a minima le nombre de conseils municipaux et en organiser chaque année, un en dehors du Capitole, dans l’un des 6 secteurs de la ville. Elle veut enfin créer un observatoire des engagements électoraux, indépendant de la municipalité, pour évaluer l’action municipale.
Toulouse Belle&Forte L’ancien adjoint en charge du logement de Jean-Luc Moudenc n’a eu de cesse, durant toute la campagne, de vilipender les méthodes de gouvernance autoritaires du locataire du Capitole. C’est donc sans surprise qu’il propose « une vision, une démarche et une méthode » axée sur la démocratie participative. Franck Biasotto promet par exemple d’organiser davantage de conseils municipaux et de mettre en en place une commission « Éthique et Transparence » au sein du Conseil municipal. Il s’engage également à mettre en place des assemblées consultatives sectorisées, des groupes de travail de 10 citoyens, auprès de chaque maire de quartier, composés à part égale de représentants d’associations et de citoyens volontaires et tirés au sort pour favoriser une gouvernance partagée. La tête de liste de Toulouse Belle&Forte a par ailleurs indiqué que lui maire, le premier magistrat de la ville ne cumulerait pas son mandat avec celui de président de la Métropole.
Aimer Toulouse Le maire de Toulouse qui a indiqué lors de ses vœux à la presse avoir recueilli 8000 contributions et propositions de Toulousains pour construire son projet municipal n’entend pas laisser le champ libre à ses adversaires sur le terrain de la démocratie locale. Il propose ainsi de multiplier par 8 le budget participatif actuel et de le développer sur toute la ville afin d’inciter les habitants à s’investir dans la transformation des quartiers. Il s’engage en outre à lancer des conventions citoyennes de quartier pour l’écologie de la ville pour permettre aux habitants de choisir « comment aller vers la transition écologique près de chez eux ». Le candidat d’Aimer Toulouse promet également de constituer des comités de suivi citoyen pour tous les grands projets urbains avec des représentants d’associations de quartier et des habitants tirés au sort ainsi que des groupes de travail citoyens sur l’identité urbaine des quartiers, pour définir les éléments clés d’esthétique que les habitants souhaitent voir se perpétuer.
Rassemblement toulousain Le candidat du Rassemblement toulousain veut renforcer la démocratie locale en mettant davantage en valeur le référendum local, « seul outil véritablement démocratique pour permettre à chacun de s’exprimer sur un sujet ». Il s’engage notamment à y soumettre le projet de la future tour Occitanie afin que les Toulousains tranchent cette question. Toulousains qu’il souhaite, d’une manière générale, davantage associer aux grandes décisions en demandant au futur Conseil municipal d’organiser un référendum quand une pétition aura recueilli au moins 5 % des électeurs inscrits (contre 20% prévus aujourd’hui par la Loi).