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Florian’s Bike


Percolateur et guidon, voilà ce qui s’appelle un couple atypique. Florian Marcos a choisi, en fondant Florian’s bikes, d’associer les deux. Après avoir travaillé dans la haute gastronomie, ce Toulousain s’est lancé dans le service ambulant de café grand cru en 2014, en alliant qualité et accessibilité. Trois ans plus tard, Florian, du nom du « premier café du monde, à Venise », décide en parallèle de son service mobile de se lancer dans la production de vélos-cargos à trois roues, qu’il utilise pour servir ses cafés. Ultra-modulable, ce qu’il se plait à appeler le vélo « couteau suisse » a été doté par ses soins d’une caisse à outils, d’un large plateau de stockage et d’un système de crics intégrés permettant de changer une roue en une minute au lieu d’une heure, « comme pour une Formule 1 ! » s’amuse-t-il. Côté technique, il mise sur la production la plus locale possible, et sur une durée de vie optimisée. Pour le développement de son projet, il s’est tourné vers les bureaux d’études d’Antidote, entreprise spécialisée dans les véhicules intermédiaires. Les pièces de son triporteur sont produites à 90% en France, dont une partie en Occitanie, où est réalisée la chaudronnerie. Les ateliers de Milc Industry, dans les Hautes-Pyrénées, participent à la production des pièces des triporteurs Florian’s bikes. Les éléments du triporteur ne parcourent ensuite que quelques dizaines de kilomètres pour être assemblés à Lannemezan. Produire localement demeure toutefois un défi, admet Florian : « Il y a 7 ans, c’était beaucoup plus difficile. Mais depuis le covid, tout s’est accéléré ». Il relève un intérêt grandissant pour le vélo depuis la pandémie autant de la part des pouvoirs publics, ayant pu bénéficier de subventions provenant de la Région, que de sa clientèle urbaine, se tournant vers le cyclable pour le commerce mobile et la manutention. Tout n’est pourtant pas encore fait pour le barista, qui déplore des coûts de production encore élevés, du fait du manque d’automatisation des lignes, et du coût de la main d’œuvre en France. Florian voit malgré tout la tasse à moitié pleine, rappelant que « 40% des métiers en ville peuvent être exercés à vélo ». Il prévoit de doter sa bête d’une assistance électrique à hydrogène, dont la batterie serait fabriquée à Biarritz, offrant une autonomie de 80 km et une durée de vie de 12 ans.


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