Figure mondiale des arts de la rue, François Delarozière conçoit depuis 40 ans des géants de bois et d’acier qu’il jette ensuite dans les rues de Toulouse, Pékin, Liverpool, Nantes ou Yokohama. À 61 ans, en pleine possession de son art, le fondateur de La Machine cesse un instant d’en huiler les rouages pour tailler le bout de gras avec Boudu. Une conversation dans laquelle il est question de théâtre, de romarin, de mouvements de foule et de balade à poney.
François Delarozière, que reste-t-il de 2018 ?
Les Toulousains que je croise m’en parlent comme si c’était hier. Les souvenirs sont là et les yeux brillent encore. Il s’est passé quelque chose d’unique pendant ces trois jours. L’explication est peut-être à trouver dans la ville elle-même, dans son décor, ses perspectives, sa couleur, et ses rues étroites qui offrent une grande proximité avec le public.
Malgré l’ampleur du dispositif et les 900 000 spectateurs, les Toulousains gardent de ce premier volet le souvenir d’un moment suspendu, cool, apaisé…