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Sébastien Vaissière

L’autre Dupont

Dernière mise à jour : 21 févr.

Derrière chaque grand homme, dit-on, se cache une grande femme. Pour la superstar du rugby Antoine Dupont, c’est plutôt un grand frère. Un frangin bonhomme, protecteur et enraciné, qui pue le Sud-Ouest autant que son cadet pue le rugby. Clément Dupont nous a reçus en pleine Coupe du monde, entre la métairie-auberge familiale de Castelnau-Magnoac qu’il vient de rouvrir avec son frère, et les parcours herbus où paissent ses cochons noirs. 



Les paysans sont rarement des gens d’intérieur. Clément Dupont n’échappe pas à la règle. On comprend vite ce qui le met à l’aise : un terrain de rugby, une forêt, un jardin, un pré avec des mirandaises, n’importe quoi pourvu que l’air circule et que la vue soit dégagée. Il se souvient qu’enfant, à la maison, à peine passée la porte, il cherchait sur-le-champ une excuse pour sortir. Il raconte que le week-end, il se levait à l’aube avec ses oncles et son grand-père, pour courir les bois, chasser ou ramasser des champignons. Dans la famille, aucun des enfants de sa génération ne partageait son goût des grands espaces et des petits matins. Pas même son frère : « Antoine, vous savez, dès qu’il faut se lever… » 


S’ils ne partagent pas la même conception de l’heure optimale du réveil, au moins les frères Dupont sont-ils d’accord sur l’essentiel. D’accord d’abord sur le rugby. La passion a longtemps dévoré Clément, passé deux ans avant Antoine (et son coturne Anthony Jelonch) par l’époustouflante section rugby du lycée agricole de Beaulieu-Lavacant d’Auch, jumelée au FCAG, club phare de la préfecture gersoise. Cadet et junior brillant, il a connu une belle carrière à Lannemezan et Castelnau, avant de raccrocher les crampons à la fin de la saison dernière.

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