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Louise FRETET

La planque militante – Ariane Laude

Dernière mise à jour : 23 oct.

Haut-lieu du militantisme écologiste toulousain, la Base d’Action Sociale et Écologique (B.A.S.E) a ouvert au printemps dans une maison de Montaudran. Ariane Laude, membre d’Alternatiba depuis 2018, le collectif à l’origine du projet, évoque ce nouveau QG d’associations et mouvements de lutte.



Qu’est-ce qu’une B.A.S.E ? 

C’est un projet du réseau du collectif Alternatiba pour ouvrir des lieux militants écologistes. Il en existe déjà plusieurs en France. À Toulouse, la Base a mis trois ans à voir le jour et réunit sept collectifs : Alternatiba, ANV-COP21, Extinction Rébellion, Greenpeace, Youth for Climate, Les Amis de la Terre et les Faucheurs Volontaires. On y fait nos réunions, on stocke tout notre matériel (banderoles, barnums, flyers, toilettes sèches mobiles, etc) et on accueille aussi des événements publics, des conférences, des soirées jeux ou jam. 


Pourquoi se réunir ? 

Dans l’associatif, on manque continuellement de moyens logistiques et humains. Ici on mutualise les ressources et les compétences pour gagner en énergie sur nos actions. Il faut être solidaires. Par exemple, Extinction Rébellion est un collectif jeune et moins structuré que nous, Alternatiba. On apporte du matos et de l’expérience, eux sont plus nombreux et très actifs dans le bénévolat. L’objectif serait même d’arriver à faire une coloc à dix ou douze associations. Plus on est nombreux, mieux c’est. 


Comment cela fonctionne-t-il ? 

La Base c’est un genre de collectif à part qui fonctionne en inter-collectif. Une trentaine de membres actifs s’occupe de la structure associative et des bénévoles qui donnent un coup de main au bar de la Base, pour faire un coup de ménage ou tenir les réseaux sociaux. Mais chacun mène ses propres activités. On partage une charte de valeur à laquelle on a adhéré en se regroupant et on a tous le même ADN : l’écologie, la justice climatique, la lutte non-violente, l’action et la sensibilisation. 


Qui sensibilisez-vous ? 

Ce genre de lieu est la seule alternative aujourd’hui pour donner de la visibilité à la lutte écologiste. C’est dur de s’investir dans le militantisme, il y a souvent un grand laps de temps entre le moment où on veut s’engager et le moment où on saute le pas. Ce lieu ouvert au public permet aux gens de passer, se présenter, discuter, nous rencontrer, apprendre comment l’associatif fonctionne, être orienté vers tel ou tel collectif qui leur correspondrait le mieux. 


Comment les Toulousains ont-accueilli cette initiative ? 

Ils sont enthousiastes. Le lycée en face de la maison, Les Maristes, nous a même sollicité pour ouvrir une fresque du climat. Dans les collectifs, le plus jeune a 17 ans, les plus âgés sont retraités. Chez les Amis de la Terre et les Faucheurs Volontaires, les profils sont très militants et certains sont là depuis des dizaines d’années. Au contraire, chez Extinction Rébellion, il y a beaucoup de jeunes qui sont là depuis six mois. Provoquer des rencontres, c’était vraiment le but de la Base. 

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