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Autisme : Le café des invisibles

Depuis 2007, avril est le mois de l’autisme. Or quand le diagnostic tombe, les autistes sont souvent laissées pour compte. S’ensuit une course de fond administrative, médicale et personnelle. À Toulouse, le Café Autisme, créé il y a quatre ans, mise sur l’échange pour donner du courage et des outils aux quelque 110 familles adhérentes.



© Rémi Benoit


« On se donne rendez-vous dans un bar. Ça peut faire bizarre pour des autistes mais ça se passe très bien ! » C’est derrière la porte au fond du Bear’s house, près de la Halle aux Grains, qu’ont lieu, chaque mardi, les réunions du café autisme. Derrière la porte sur laquelle on a apposé une affiche « interdit au public », France de Pérignon et Myrtille Tomas, la directrice et gérante du pôle TSA de l’association, accompagnée des adhérents les plus ponctuels. Dans cette salle si calme, leurs voix viennent couvrir la musique, à peine audible qui émane de la pièce principale du bar où se joue, ce soir-là, un petit concert. Comme dans une bulle, il fait chaud, aucune lumière si ce n’est celle du jour qui passe par la grande baie vitrée. On arrive au compte-goutte, et chaque fois que quelqu’un entre, presque tout le monde le salue, sourire aux lèvres.


« Tu bois quoi France ? », « Un gin tonic. J’ai eu une journée compliquée ». France a découvert l’autisme de son fils 8 ans après sa naissance. Un véritable coup de massue. « On m’a dit : “Voilà il est autiste, démerdez-vous avec ça !” Je me suis battue pour comprendre ce qui n’allait pas, j’avais l’impression d’être folle, que tout cela était dans ma tête. »

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