top of page
Adrien PATEAU

Pierre-Emmanuel Barré : "Les dauphins sont des connards"

La dernière fois que Pierre-Emmanuel Barré s’est produit à Toulouse, c’était en janvier 2023 dans un Zénith plein. Il revient cette fois en face, à La Cabane, salle à échelle humaine, où l’on verra de près l’ancien chroniqueur d’Inter et de Canal roder les vacheries et les horreurs de son spectacle Come-back en cours d’écriture.


Où en est Come-back ?

C’est la panique. Le projet est trop ambitieux, on n’arrive pas à faire danser les dauphins, et le troupeau de gnous est retenu par la douane tanzanienne. Il y a trois semaines, j’ai décidé d’abandonner le projet et de me lancer dans la sculpture de prénoms sur grains de riz sur les marchés nocturnes. Le problème, c’est que ça se fait principalement sur du riz Basmati, car les grains sont plus longs, mais pour mon bilan carbone, je voulais utiliser du riz rond de Camargue et je ne pouvais écrire que Max et Zoé parce que les grains sont trop petits. Je suis ruiné. Aidez-moi s’il vous plaît !


À quoi doit-on s’attendre alors ?

Je ne sais pas, personne ne sait. Ça devait être une comédie musicale pyrotechnique avec une reprise de West Side Story entre un troupeau de gnous et des dauphins fans de hip-hop, mais ça semble compromis. Du coup, je vais faire un spectacle tout seul. N’hésitez pas à venir, pour chaque place achetée, on vous offre un sandwich au dauphin.


Vous avez au moins une idée du format…

Ce sera une pièce ! En humour, c’est important de se renouveler, parce que si on fait la même chose tout le temps, le public dit : « Il fait tout le temps la même chose ! » alors que si on se renouvelle, le public dit : « C’était mieux les trucs d’avant ! ». Dans les deux cas, ils n’aiment pas, mais avec une pièce, il y a ce qu’on appelle le quatrième mur et ça me permet de pas parler à tous ces cons.


C’est donc une fiction ?

C’est une fiction dystopique (je voulais caser dystopie dans cette interview). Ça fait intelligent. Et après, une fois que tout le monde croira que je suis intelligent alors que je suis un gros con, je mettrai une écharpe rouge et je deviendrai expert sur BFM. Je gagnerai plein de pognon et je n’aurai plus jamais à me faire chier à négocier en swahili la libération d’un troupeau de gnous.


Vous pouvez au moins donner les thèmes abordés ?

L’humour, la ringardise, la modernité, les réseaux sociaux, le public, le manque de professionnalisme des dauphins et la corruption aux frontières tanzaniennes.


Des projets ?

Tout sauf bosser avec des dauphins. Les dauphins sont des connards.


Le 11 octobre à La Cabane

bottom of page