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Jean Couderc

«  Plus de l’incompétence que de la malveillance  »

Dernière mise à jour : 4 oct.

Découvreur de la zone humide de Sivens, l’écologue et directeur du groupe Eïwa Jacques Thomas est mandaté en 2011 par le Conseil général du Tarn pour proposer des mesures de réduction des impacts et des mesures compensatoires. Avant de s’apercevoir, au début des travaux, que les engagements n’ont pas été respectés.


Jacques Thomas, comment avez-vous découvert l’existence d’une zone humide sur la zone de Sivens ?

En 2010, j’ai reçu trois coups de fil un peu étrange de personnes travaillant dans la conservation de l’eau au sein d’administrations départementales et régionales me disant : « Jacques, il y a un truc bizarre dans le Nord du département, peut-être une zone humide, dans un dossier que l’on est en train de traiter. »


Que faites-vous ?

Même si mon rôle, en tant que bureau d’études diagnostic, n’est pas de mettre un coup de pied dans une fourmilière, j’ai accepté d’envoyer un salarié sur la zone. Le lendemain, il a découvert 22 hectares de zone humide. Je comprends alors que c’est grave.


Cette zone humide n’avait-elle pas été identifiée jusqu’alors ?

Il n’y a pas de processus homologué d’identification de zone humide en France. Et une zone humide, ça ne se voit pas comme le nez au milieu de la figure. Quand on a un projet sur un site, c’est au pétitionnaire de donner la preuve qu’il ne tombe pas sous le coup de la loi. Dans les bases du département que l’on avait pu réaliser depuis près de 30 ans, cette zone n’était pas connue.

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