En septembre, Pierre-Olivier Nau , 45 ans, directeur de Manatour, le spécialiste du tourisme industriel, scientifique et culturel, a été réélu à la présidence du Medef 31. L’occasion de faire plus ample connaissance avec ce Bordelais façonné à la culture jésuite au Caousou, pour qui l’entreprise a encore de beaux jours devant elle… à condition de retrouver certaines vertus au travail.
Commençons par un sujet qui fâche : vous êtes bordelais… Je suis né à Talence, en Gironde, non loin des vignes de Haut-Brion, ce qui explique mon amour pour le pessacléognan qui se marie très bien avec le Cassoulet. C’est dire si Toulouse et Bordeaux ne sont pas si antagonistes que ça ! J’ai grandi à Paris jusqu’à ce que mon grand-père paternel, qui dirigeait la coopérative laitière 3A à Toulouse, crée une filiale, Pilpa, et qu’il recrute mon père comme directeur marketing. Nous nous sommes alors installés dans un quartier bobo avant l’âge, la Reynerie, dans l’un des petits immeubles de cinq étages qui bordaient le lac.
Quel souvenir gardez-vous de cette enfance ? J’ai grandi à l’école publique Didier-Daurat, au milieu des tours, avec des copains de toutes couleurs et origines. Il y avait une vraie mixité dans ce quartier, concept auquel je crois d’ailleurs toujours. Puis à l’âge de 8 ans, mes parents, qui avaient déménagé à côté de la gare m’ont inscrit chez les jésuites du Caousou.