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BOUDU

Ronald Curchod : Romand graphique

Ronald Curchod, les personnages des affiches que vous signez cette année paraissent éloignés des festivals qu’elles promeuvent : une femme Minotaure nue pour Tempo Latino, un zèbre multicolore pour La Comédie du Livre de Montpellier, un toucan pour Cinélatino… Comment pensez-vous vos images ? Je ne les pense pas. Je démarre avec une intuition, je laisse faire le trait. Et j’attends.

Qu’attendez-vous ? Que l’image naisse.

Sans idée de départ ? C’est le trait qui fait l’idée. C’est la façon de faire qui révèle l’image. Mon travail, c’est l’inverse de l’art contemporain qui pense et qui fait. Moi, je fais et je pense. Si je veux réussir une image, il ne faut surtout pas que je pense.

Ça marche à tous les coups ? Non, mais quand ça arrive, je sais d’avance que l’image aura de l’impact. Quand je sens d’emblée que l’image est bonne, qu’elle est forte, c’est le seul moment dans la vie où je suis sûr de moi.

C’était le cas pour l’étrange pomme de terre réalisée pour le Théâtre Garonne dans les années 1990 ? Pas tout à fait. Cette fois-là, je cherchais à illustrer une idée précise. Je voulais suggérer que l’esprit peut surgir de la matière. La solution que j’ai trouvée, c’était l’usage d’une couleur étrange et irréelle. J’ai donc dessiné une patate coupée en deux dont la surface intérieure est fluo. L’image était très neuve à l’époque. Elle correspondait aux aspirations du Théâtre Garonne et d’une partie du milieu culturel toulousain.


Boudu magazine 69 ronald Curchod

Quelles aspirations ? On en avait marre de la littéralité. On voulait de l’esprit.

Est-ce pour le Garonne que vous avez poussé votre art le plus loin ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que ce sont les affiches du Garonne qui m’ont offert la reconnaissance. Très vite, j’ai été contacté par Jean-Paul Bachollet de Grapus (collectif de graphistes français né dans la foulée de mai 68, à qui l’on doit des images iconiques comme le logo du secours populaire Ndlr). Il m’a encouragé à participer à la sélection des 100 affiches françaises organisée par la Bibliothèque nationale de France. J’ai trouvé ça étonnant, mais je me suis dit : « Si Grapus le dit… »  La BNF a effectivement sélectionné mon travail pour le Garonne. Autrement, je serais resté dans l’anonymat. Je ne me cherchais aucun destin. Je n’avais pas de plan de carrière. Tout s’est fait un peu par hasard. Y compris mon arrivée à Toulouse.

D’où venez-vous ? Je suis né en 1964 au bord du lac Léman, à Morges, en Suisse.  Ma mère était fille de paysans. Mon père ouvrier spécialisé, mécanicien sur des machines. J’ai vécu une scolarité sans problème mais sans passion. À 16 ans, j’ai choisi l’apprentissage. Je n’avais qu’une idée en tête : travailler pour être libre. On était juste après 68. L’esprit du temps c’était d’abord de vivre. Le reste, on s’en foutait.

Vous n’aviez pas d’appétit pour l’art, la peinture, le dessin ? Je rêvais de dessin animé. J’adorais Disney. Je lisais Pilote et Le Journal de Tintin. Et puis la seule fois dans ma vie où un adulte avait jugé positivement ce que je faisais, c’était un prof de dessin au collège. On était tout en haut d’un beau bâtiment du XVIIe, sous les toits, avec de grandes verrières à l’ancienne. Lui, il était artiste contemporain. Il faisait de l’art vidéo. Il avait ouvert un atelier pour les élèves. Dès la première séance il a sorti un ReVox, et il a mis de la musique. Puis il a dit : « Maintenant, faites ce que vous voulez ». J’ai adoré.

Pourquoi ne pas avoir suivi la voie du dessin animé ? L’école la plus proche était en Belgique. Je ne me voyais pas partir à 16 ans avec ma petite valise. À la place, je me serais bien vu bijoutier. La précision, ça m’a toujours attiré. J’ai ouvert le journal. Une annonce disait : « Patron cherche apprenti pour des travaux de graphisme à Lausanne ». Je n’ai pas cherché plus loin. Une semaine plus tard j’étais embauché. C’était une boîte d’un autre âge. Le patron n’avait aucune modernité. Il était en faillite continuelle. Il passait son temps à s’excuser de ne pas pouvoir payer, ou à demander des rallonges. Mais il avait une base très solide de graphisme, et il me l’a refilée.

En quoi votre travail consistait-il ? On faisait des logos, des papiers, des catalogues pour l’industrie. Je me souviens avoir fait des catalogues de 100 pages avec des fraises dentaires de toutes les tailles, photographiées, retouchées, remises à dimension, recollées… On faisait tous les projets à la gouache, qu’on soumettait ensuite au patron. C’était très précis. Tout se faisait au pinceau en noir et blanc. La chaîne graphique avant l’ordinateur, c’était 99% de technicité et 1 % d’artistique. Mais on y apprenait tout ce qu’il fallait savoir.


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Ça vous a parlé d’emblée ? J’ai tout de suite compris que j’avais choisi le bon métier. Je comprenais très vite. Parfois, quand j’y pense, je mesure ma chance d’avoir choisi au pif un métier qui m’aille si bien. Sans compter que cet apprentissage hyper technique m’a permis d’assimiler ce qu’on n’enseignait plus du tout aux Beaux-Arts.

Pourquoi ? Les Beaux-Arts de l’époque étaient en pleine idéologie 68. Le savoir, c’était has been. La technique, c’était banni. Savoir dessiner, savoir la typographie, savoir former les lettres, c’était naze, fini. Du passé !

Qu’y faisait-on à la place ? On y posait l’individu comme créateur et touche-à-tout. Toute cette génération a été modelée de cette manière. Intellectuellement, c’était très enrichissant parce que ces jeunes avaient une réflexion plus mûre que la mienne sur la société. Mais il leur manquait les bases, et il leur a fallu les acquérir plus tard…

Ça ne nous dit toujours pas comment vous arrivez à Toulouse… J’y viens. D’abord, après mes quatre années d’apprentissage, il y a l’armée. En Suisse, elle est assez redoutable. Beaucoup de mes copains étaient objecteurs de conscience. Moi je n’en étais pas encore là. L’autre solution, c’était de se faire exempter pour raison médicale. Impensable : mon père était sergent major. L’armée, pour lui, c’était sérieux. Je me suis donc retrouvé à l’armée, dans une grande chambrée avec d’autres têtes de lard.

Quel souvenir gardez-vous de ce passage sous les drapeaux ? J’ai fait un peu de prison. Résultat de ma mauvaise volonté et de mon antimilitarisme primaire. C’était dans l’air du temps. Il faut nous comprendre. On était jeunes. Les dictatures disparaissaient les unes après les autres dans le monde. Le danger s’éloignait. On était pas idéalistes. On faisait un peu d’angélisme, voilà tout. En sortant de prison, j’ai été réintégré. J’ai appris à tirer au bazooka. C’est étrange, mais quand j’ai vu l’autre jour les images de l’Ukraine, j’ai vu passer des soldats avec le genre de bazookas que j’ai appris à utiliser. Je me suis dit que finalement, en cas d’invasion, c’était un savoir utile. Bref… À l’armée, je me fais un pote. Tout le contraire de moi : un petit mec vachement musclé, boxeur et suisso-espagnol. Il adore les voitures. Il a une Simca 100 de course avec les sièges bacquets. On remonte à la caserne tous les dimanches à des vitesses folles. Après l’armée, on décide de partir en virée à Ibiza.


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Pourquoi l’Espagne ? À l’époque, tous mes potes partent en Inde et au Népal. Moi je n’aime pas beaucoup les voyages. Je me dis que commencer par Ibiza, c’est pas mal. Là-bas, je tombe sur un Belge aussi perdu que moi. Il m’héberge un moment. On est babas sur les bords. Une amitié se noue. Moi je vends des aquarelles sur le port avec des mecs qui vendent des bijoux en clous de cheval. Des trucs de l’époque, quoi. En rentrant, on écume les festivals. On vise le concert de Soft Machine à Orange. Sur le chemin, je m’arrête à Palavas. Je croise un jeune mec de 16 ans un peu foufou qui vient de publier un recueil de poèmes. Un Aveyronnais de bonne famille, fils de gantiers de Millau. Normal : Palavas, c’est la Côte d’Azur de la bourgeoisie aveyronnaise. On se fréquente un moment, puis on se perd de vue. Mais au cours de l’hiver, il m’appelle. Il me dit qu’il monte une affaire à Millau et qu’il a pensé à moi. Je suis ravi : pour moi, c’est n’importe où sauf en Suisse.

Pourquoi fuir la Suisse à ce point ? En ce temps-là plus encore qu’aujourd’hui, la Suisse est une société qui pense le social avant l’individu. Une société très paternaliste. Quand tu es jeune, tu ne peux pas mettre le nez dehors sans qu’un adulte te remette à ta place. Venir en France, c’est vivre loin de cette société-là, rien de plus. Je n’ai fait aucun plan, je n’ai pas construit ma vie. J’en suis bien incapable.

En quoi consiste cette fameuse affaire à Millau ? Le père de mon pote, le gantier, voyant que son fils part en live, lui confie une commande pour des gens qui font des modèles réduits de voitures de luxe. Ils ont besoin de selleries miniatures pour leurs modèles. Le gantier se dit que c’est plus amusant que de faire des gants, et espère susciter l’intérêt de son fils. C’est le cas. L’affaire marche bien. On fait des coussins, des sièges miniatures. Travail très minutieux. Mousse, cuir, couture… Ça me plaît. Ça nous permet de vivre. Ça aurait pu durer longtemps.

Mais ? Comme l’affaire marche pas mal, mon copain, ce gros malin, intègre dans l’entreprise quelques connaissances des communautés des environs. En d’autres termes, il branche tous les babs du coin. Des mecs souvent plus âgés que nous, défoncés comme des malades. Forcément, dans un boulot minutieux comme celui-là, ça ne pardonne pas. 50 % des trucs sont à jeter. C’est n’importe quoi, et ça finit comme ça. J’ai 20 ans et plus de plan.


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C’est là que vous prenez le chemin de Toulouse ? Pas encore. Je fais quelques boulots. Je vends des olives sur les marchés en Lozère. Je fais les foires avec un peintre en lettres. Je rencontre Aline, ma femme. On part sur la Côte d’Azur. Moi, je fais des marionnettes. Aline fait le ménage et s’occupe des gosses chez un couple de riches promoteurs, sur les hauteurs de Vence. Le bassiste des Stones vit à 50 mètres. Pas loin, il y a la propriété de la femme de Giscard. Le bijoutier de la reine d’Angleterre lui aussi, est dans les parages. Une belle époque. Au bout d’un moment, on décide de se rapprocher d’une grande ville. Aline avait un oncle à Toulouse. On y était venus quelques années auparavant pour un festival de bédé en été. Le Toulouse estival des années 1970 nous avait beaucoup plu. Beau, vide, calme. Super ville. Esprit français. Pas une place publique qui ne soit un parking.

Que faites-vous en arrivant ? Je fais la tournée des agences de pub en tant qu’illustrateur. À l’époque, à Toulouse il y a trois graphistes de bon niveau, pas plus. J’ai commencé donc comme ça, dans la pub. On vit derrière la Halle aux Grains dans une rue pas terrible arpentée par des filles qui font le trottoir. Plus tard, on déménage à Arnaud-Bernard.

Le milieu de la pub vous plaît ? Non. Techniquement, ça me plaît, mais politiquement, l’idée de la pub me dérange.

Quelle différence entre une affiche de pub et une affiche de spectacle ? Dans la forme aucune. Sur le fond tout. Faire une belle image pour participer à une économie qui vous débecte, c’est moins agréable que de travailler pour un théâtre ou pour l’industrie. Je me souviens avoir réalisé pour Technal des vues éclatées. Du mécanique, du technique. Un super boulot qui se faisait avant l’invention de l’ordinateur.


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Comment passez-vous de la pub à la culture ? Par la musique. Parallèlement à mon boulot, je joue du saxophone. Mon père m’avait mis à la musique parce qu’il jouait lui-même dans une fanfare. À Toulouse, il règne une grande émulation en ce temps-là autour du free jazz en particulier.

De quoi s’agit-il ? Le free jazz ne nécessite aucune maîtrise de la musique. Du moins, il est présenté comme ça. On l’écoute comme de la matière, de la sonorité, de la vibration. Dans ce milieu du free jazz toulousain, on trouve des gens de théâtre, dont Michel Mathieu qui a créé la compagnie Le théâtre 2 l’Acte, et ouvert en 1975 avec Jacky Ohayon un lieu culturel : La Fabrique Arnaud-Bernard. Je fréquente un petit local de répétition dans lequel Michel Mathieu joue avec d’autres musiciens. On fait ensemble de la musique autour de cette idée dans l’air du temps : tout est possible et tout se fait hic et nunc. Pas de partition, pas de répèt’. Juste la maîtrise de l’instrument. Et ça, ça me correspond très bien.

C’est donc le jazz qui vous conduit à l’affiche de théâtre ? C’est effectivement pour Michel Mathieu que je fais mes premières affiches. Notamment pour Le Théâtre 2 l’Acte. Et quand il crée le Théâtre Garonne avec Jacquie Ohayon en 1989, j’embarque avec eux. Pendant 10 ans je fais le programme, les affiches. Un pur plaisir. En une décennie, on invente, je crois, des choses qui ont compté dans le théâtre en France. Et moi, je suis en phase avec ce rôle social attribué au graphiste.

Social ? À l’époque, je suis très preneur de cette idée dans l’air du temps d’un graphiste au service de la société. Je suis influencé par l’école polonaise et par les Français de Grapus dont je parlais plus tôt. Ils sont plus vieux que moi, ils ont fait 68. Ils sont communistes. Ils ont passé une année à Varsovie et ont suivi les cours des grands professeurs polonais. Ils ont ramené de là-bas ce dessin, cette école polonaise de l’image peinte et dessinée, et l’ont mis au service de la banlieue rouge de Paris. Ils ont explosé le langage graphique. Ils font partie de ceux qui ont révolutionné le graphisme en Europe avec un message politique et un message plastique d’une grande nouveauté. Dessin un peu trash qui va à l’essentiel. Et grâce à la France, j’ai la chance de trouver moi aussi ma place parmi les graphistes de cette mouvance.

Pourquoi plus en France qu’ailleurs ? La chance c’est 1981, Jack Lang, la décentralisation et la culture subventionnée. Une chance énorme offerte à quelqu’un comme moi. Grâce à la maison des artistes je n’ai pas besoin de permis de travail et ma femme et mon fils sont couverts par la Sécu… C’est énorme, quand on y pense. D’une immense générosité. Qu’éprouve-t-on le matin quand, en sortant acheter le pain, on voit ses affiches sur tous les panneaux publicitaires de la ville ? Le kif intégral. L’affiche est l’outil privilégié pour s’exprimer en tant que graphiste. Voir son travail dans la rue, aujourd’hui encore, c’est très émouvant.


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Quel genre d’affiches voit-on dans les rues de Toulouse à l’époque ? Pas grand-chose. Les affiches du théâtre du Capitole faites au moins cher avec des contrats presque à vie pour des graphistes qui font de la réclame, de la soupe, parce qu’ils n’ont rien à prouver.

Dans ce décor urbain, vos affiches devaient un peu détonner… Oui et non. On faisait ça pour promouvoir le théâtre contemporain de Toulouse. On touchait donc un public averti et sensible à l’audace. Néanmoins, une partie du public venait aussi au Garonne par curiosité, pour voir quel théâtre se cachait derrière ces affiches. Moi ça m’a ouvert toutes les portes pour les 30 années qui ont suivi.

Comment travailliez-vous avec le Garonne ? Où puisiez-vous collectivement l’inspiration ? Ils me laissaient libre. J’en profitais pour être radical. Ohayon me le reprochait. Mais je fonctionnais comme ça. Je passais en force.

Pourquoi ? Par peur de la critique. Aujourd’hui j’ai un peu changé. J’ai moins peur de la critique. Je passe moins en force. C’est dommage.


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Pourquoi cette peur de la critique ? Le complexe de l’autodidacte. Le fait, aussi, de ne pas savoir planifier, projeter, préméditer, mais de créer dans l’instant. C’est la façon de faire. Donner, comprendre, répondre à des demandes. Cette position m’a toujours semblé être la meilleure, mais je ne sais pas construire le discours dessus. Je ne suis pas à l’aise dans la transmission. Je ne sais pas comment faire progresser un élève, par exemple. Je sais comment je travaille, je ne sais pas l’expliquer. C’est pareil pour tout. Je fais du Tai-Chi depuis 15 ans. Je serais incapable d’enseigner les premiers rudiments à un néophyte.

Depuis 10 ans vous êtes auteur de livres pour enfants. J’ai peur des mots. Alors je fais des livres d’images sans paroles. Il n’en existe pas beaucoup pour les adultes.

Il y a pourtant des poèmes courts dans votre livre Gladys… C’est un livre un peu particulier. Un hommage à ma mère qui venait de disparaître. Une forme d’abécédaire pour lequel j’avais besoin de mots en regard des dessins. Or, j’ai toujours aimé les haïkus. Je les ai découverts à 20 ans. J’ai donc décidé d’écrire de tous petits trucs dans cet esprit des haïkus. Étonnamment, c’est grâce au smartphone que j’ai dépassé ma peur des mots.

Ah bon ? Depuis que j’écris sur le smartphone, tout a changé. Je n’ai plus l’appréhension de l’écriture manuscrite. Je vois le texte tel qu’il sera imprimé. Je le spatialise. Ça me libère. Il y a donc dans le livre de petites bribes, des flashs, des instants pris dans la nature. Nature qui a toujours été présente dans mon travail mais qui avec le temps, avec le souvenir des racines paysannes de ma mère, et avec mes séjours réguliers dans le Lot, devient omniprésente.

La nature lotoise vous inspire ? Je me plais ici. Je vais aux champignons, à la pêche à la ligne. Je sors observer les oiseaux. J’ai même réalisé un rêve d’enfant : avoir un canoë en bois et ramer sur les rivières. Je l’ai acheté à un gars à qui j’avais fait pour mille euros de peinture. Ce canoë l’encombrait. Il en voulait mille euros. Je suis reparti avec. Par hasard.

Mini bio

1954 : naissance à Lausanne 1970 : entrée en apprentissage 1979 : arrivée à Toulouse 1985 : abandonne la pub pour la culture 1989 : début de collaboration avec le Théâtre Garonne 2000 : début de collaboration avec Pronomades 2014 : retrospective à Toulouse et Blagnac 2014 : La nuit quand je dors… Ed.du Rouergue 2020 : Gladys, livre-hommage à sa mère Ed.du Rouergue 2021 : La main, Ed. Du Rouergue

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