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Orane Benoit

Saint-Cyprien

Parce qu’il y a une vie au-delà de l’hyper-centre, Boudu explore chaque mois un quartier de Toulouse, pour en extraire l’essentiel et le superflu.

À Saint-Cyp’ on se sent bien. L’ambiance est familiale et ici, les collectifs, les associations et les aventures entre potes fleurissent plus qu’ailleurs. Dans ce quartier, on se rassemble pour se cultiver, festoyer, chanter, soigner et coiffer.


C’est où ?

Tous les ponts mènent à Saint-Cyprien : le pont Neuf, le pont Saint-Pierre et le pont des Catalans. Bordé par la prairie des Filtres qui accueille chaque année le festival Rio Loco, le quartier est facilement identifiable depuis la rive droite grâce à l’imposant dôme de la Grave.


Liquide et solide

On mange à Saint-Cyprien l’un des meilleurs hamburgers smashés (cuit dans une presse) de la ville place de l’Estrapade au restaurant SUPERETTE ! Pour une cuisine bistronomique végétale, rendez-vous au Bloomy avec sa carte végan. Sinon, il y a toujours les bons plats traditionnels de Pierre Ruspil, chef du Bistrot 12. Après le repas, il y a de quoi faire pour animer sa soirée. Ô Boudu Pont et son plateau de stand-up le mercredi, le bar le Ravelin, le café associatif La Candela, l’intimiste café-bouquinerie l’Estaminot, ou encore le bar féministe et queer la Gougnotte.


Popul’hair 

1,2,3,4… 11… Rue de la République, les salons de coiffure et boutiques de soin pour cheveux afro sont légion. Le lieu est connu pour ça. C’est LE spot toulousain pour qui cherche des spécialistes du cheveu texturé.



Ça le fait Grave

Quoi de plus #aesthétiqueque de se photographier sur les quais de la Daurade, avec la Grave, avec en arrière-plan les rayons orangés du couchant ? Haut de 85 mètres, le dôme fraîchement rénové, en bois recouvert de cuivre, de la chapelle Saint-Joseph de la Grave fait office de nouvel emblème pour la ville Rose. Fini les selfies place du Capitole. La Grande Dame de Toulouse : c’est La Grave.


La Grave à Toulouse

Les Supers Nanas

En octobre 2022, les Nanas de l’artiste franco-américaine Niki de Saint Phalle ont battu des records au musée Les Abattoirs. L’exposition Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 :l’art en liberté, a attiré plus de 163 000 visiteurs. En septembre, le musée a accueilli une nouvelle exposition d’envergure « Le temps de Giacometti » avec notamment L’Homme qui marche. Prochaine exposition temporaire (de circonstance) le 1er mars : Artistes et paysans. Battre la campagne.




Cabaret underground   

Varois, Stéphane Lafage a laissé son école de danse où il était professeur pour partir sur les routes avec son compagnon, son frère et sa femme. Ils finissent par s’arrêter à Toulouse où ils signent un contrat au cabaret le Hibou Fou aux Minimes.« À 10 ans, j’ai vu le film Cabaret. Depuis j’ai toujours eu en tête l’idée d’en ouvrir un. » Il y a 21 ans, ils reprennent le Crazy Moon, rue des Teinturiers, pour créer un cabaret à leur image. Au Kalinka, pasde paillettes, ni de plumes, ici on prône un spectacle rigolo, surprenant, burlesque et coquin qui s’affranchit des codes : « C’est le cabaret le plus underground de Toulouse ! » Ce petit cabaret caché n’est pas subventionné, par choix : « La scène est un espace de liberté totale. On fait ce qu’on veut et on ne doit rien à personne » revendique Stéphane Lafage. Au-delà de ses spectacles comme Vavavoom 2, ou le Cirque des âmes perdues qui débutera en mars, les neuf artistes préparent un show interdit au moins de 18 ans pour la Saint-Valentin au Muséum de Toulouse. « Le Muséum accueille en ce moment l’exposition Sex-appeal, la scandaleuse vie de la nature, sur la sexualité des plantes et des animaux. Ils nous ont donné carte blanche pour créer un spectacle. » Rendez-vous le 12 février pour un dîner-spectacle au Muséum et le 13,14,15 février pour des visites Classées X de l’exposition Sex-appeal.



Hôpital associatif

En 1944, des médecins et des unités de combattants espagnols des Forces Françaises de l’Intérieur créent l’Hôpital Varsovie pour soigner les Républicains espagnols réfugiés dans la région. Il sera ouvert au reste de la population dans les années 1950 par le Professeur Joseph Ducuing, chirurgien des Hôpitaux de Toulouse. En 1955, pour que la médecine reste accessible à tous, nait l’association des Amis de la Médecine Sociale (AMS), nouveau gestionnaire de l’hôpital et présidée par le Professeur Ducuing.Le 3 novembre 1976, par décret interministériel, l’hôpitalJoseph-Ducuing est intégré au service public hospitalier.


7_questions Jean Paul Bouche, maire du quartier Saint-Cyprien


Jean-Paul Bouche

L’esprit du quartier ?  C’est un grand village ! Il y a deux choses qui me semblent importantes dans ce quartier :le respect et la solidarité.

Ses points forts ?  Le marché de Saint-Cyprien qui est un lieu de rencontre. Ses bars, ses cafés, et toutes ses associations qui sont très impliquées dans la vielocal. C’est aussi un quartier très culturel. Un homme de 80 ans m’a dit : « Vous devez être fier, c’est Saint-Germain-des-Présà Toulouse ! »


Un lieu ?  J’aime énormément le jardin Raymond VI. Un très bel endroit qui s’embellit d’année en année et où il y a une très grosse activité, avec son manège, le bassin, les aires de jeux pour les enfants. Je citerais également la chapelle Saint-Joseph de la Grave, l’emblème de Toulouse ! On ne peut qu’être fier de sa restauration.


Un petit plaisir ? Faire mes courses au marché. Tous les samedis, je vais boire mon verre de vin blanc aux Vedettes. J’ai commencé au début de mon mandat car on me reprochait de ne pas venir assez souvent au marché… donc j’y suis allé une fois, deux fois, trois fois, et maintenant j’y suis tous les samedis. C’est un moment d’échange avec les habitants.


Un moment de la journée ?Le soir en été, car c’est très festif. Le moment idéal pour prendre un verre place de l’Estrapade, ou comme moi, un petit jus de tomate avec des amis ou des habitants du quartier.


Une couleur ? La brique. La couleur de la Grave, de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques et du quartier historique Saint-Nicolas qui est extraordinaire. J’aime la Ville rose, je tiens à ce qu’elle le reste.


Un projet d’avenir ? La création d’un verger autour de La Grave. Dans un an, ce site remarquable le sera encore davantage. Bien qu’elle soit désacralisée, une ambiance sacrée perdure. Les gens s’y sentent bien. Un autre projet qui peut sembler dérisoire, ce sont les toilettes publiques du jardin Raymond VI.


Phot’eau

Créé en 1974 par Jean Dieuzaide, le Château d’eau est la première galerie publique dédiée à la photographie en France. À l’origine, le bâtiment construit en 1823, grâce au don du Capitoul Charles Laganne, alimentait les fontaines publiques des deux rives. Jusqu’au 14 avril, la galerie expose « Us » d’Arno Brignon. 60 photos de son road-trip photographique effectué de 2018 à 2022 avec sa famille dans douze villes américaine portant le nom de capitales européennes.


Jamais trop tard

Au numéro 1 de la rue Quilméry, se croisent chaque semaine plus de 500 passionnés de musique. Née en 1983, l’association les Ateliers Musicaux est aujourd’hui la deuxième plus grosse école de musique après le conservatoire de Toulouse avec 50% d’enfants et 50% d’adultes. Les élèves sont âgés de 3 à 8 ans. La directrice, Claire Sarradel, insiste : « Il n’est jamais trop tard ! ». 23 professeurs donnent des cours collectifs ou individuels d’instruments classiques comme le piano ou la guitare. Ils enseignent aussi des instruments atypiques comme le violon bulgare ou le luth.




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