« Être soignant au Mirail demande du cœur et du courage »
- Sophie Arutunian
- il y a 6 jours
- 4 min de lecture
Coordinatrice du projet de la Maison de Santé de la Reynerie qui ouvrira ses portes en juin, Soraya Haddad révèle le quotidien des professionnels de santé au Mirail. Un témoignage éclairant à l’heure où les départs à la retraite de médecins se multiplient sans être forcément remplacés.
L'Agence régionale de santé Occitanie indique qu’environ 38% des médecins de Toulouse sont âgés de plus de 60 ans et que le nombre de départs à la retraite en 2023 était supérieur aux installations. Est-ce aussi le cas au Mirail ?
Oui il n’y a pas assez de médecins au Mirail. Aujourd’hui, il faut bien se rendre compte que les médecins qui exercent se retrouvent avec des salles d’attente bondées dans lesquelles certains patients attendent plusieurs heures. Quand une maman arrive avec un enfant qui a de la fièvre, on ne va pas lui dire « revenez dans deux semaines ». On manque de médecins pour absorber toute la patientèle et assurer les soins non-programmés, c’est-à-dire sans rendez-vous. Et il y en a beaucoup, notamment quand il y a une épidémie de grippe. L’autre conséquence de ces départs à la retraite est que les professionnels de santé du quartier (réunis au sein de la Maison de Santé Pluridisciplinaire, NDLR), avons un afflux de patients qui ont perdu leur médecin traitant.
Comment attirer des médecins au Mirail ?
C’est justement l’idée de la Maison de Santé de la Reynerie, un lieu commun qui regroupe les professionnels de santé et qui va ouvrir au printemps. Des beaux locaux, accueillants, spacieux, confortables et accessibles en métro, pour donner une meilleure image du quartier. Cet équipement doit aussi véhiculer un message pour les habitants : « Nous sommes là, vous pouvez avoir accès aux soins ici, vous y êtes en sécurité. »
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