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Jean Couderc

Sivens : La vie dans la ZAD

Dernière mise à jour : 4 oct.

Sur la ZAD, où beaucoup se faisaient appeler Camille, pratique héritée de Notre-Dame-des-Landes pour éviter toute personnification de leur combat, une multitude de personnes d’horizons très différents se sont côtoyées. Tranches de vie avec six d’entre eux.

Marco

C’est par le bouche-à-oreille de son réseau écolo que Marco (prénom d’emprunt), originaire de Rhône-Alpes, débarque à Sivens en novembre 2013, après avoir transité par Notre-Dame-des-Landes. Doté d’une solide expérience de militant écologiste, le jeune homme arrive dans un but précis : empêcher la construction d’un barrage sur une zone humide. Très vite, il est happé par les tâches quotidiennes : aller chercher de la sciure pour les toilettes sèches, préparer le repas, faire la vaisselle, tout prend du temps dans une ZAD. Sans oublier la communication pour informer la population. « Dès le départ, j’ai considéré que c’était essentiel de faire le lien avec les locaux parce que l’on était chez eux. » D’autant que parmi eux, se trouvent une bonne partie de leur soutien. Entre les gens qui se mobilisent sur leur temps libre et les militants de terrain « qui voyaient là l’occasion de prendre une zone au système capitalistique », Marco n’a jamais voulu choisir : « Pour que ça marche, on avait besoin des deux. »

Si les différences sont gérables au début, elles deviennent plus problématiques à mesure que les rangs de la contestation grossissent. Et lorsque le camp est expulsé le 16 mai, les divisions sur les modes d’action éclatent, plongeant Marco dans un abîme de perplexité qui craint « que ça nuise à la lutte ».

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