top of page
BOUDU

Toulouse les Orgues, sacré salé

Non, l’orgue n’est pas seulement capable de mener les mariés à l’autel, les défunts au sépulcre et Nosferatu à la sanquette. Mû par deux mains expertes et une habile paire de pieds, il peut faire souffler sur les salles et les églises qui l’abritent des airs de partout taillés pour tout le monde. C’est là le message enjôleur que propage l’organiste et claveciniste vaudois Yves Reichteiner depuis son arrivée à la direction artistique du festival international Toulouse les Orgues en 2014.

Après une édition 2017 grisante soumise à la question sans réponse L’orgue rend-il fou ?, le millésime 2018 s’écrie : « Sacré orgue ! ». Du sacré au sens large, épicé et appétant, qui met le trajet vers le transcendant à la portée de ceux qui refusent de voyager à bord du religieux. D’où la présence à l’affiche du Rapt invisible, trio formé l’an passé par d’anciens élèves du conservatoire de Paris (un chanteur, un organiste et un compositeur-ingé son). Son parti pris, jamais ouï, consiste à puiser dans le chant grégorien dépouillé de sa dimension liturgique, un matériau musical qu’il habille de compositions harmoniques et électro, tantôt brutes comme des musiques traditionnelles, tantôt rythmées comme des bandes originales de film. Ces compositions, généralement mises en scène dans des clips hyper-esthétiques et carrément bizarres diffusés sur YouTube, promettent au public toulousain un moment tout sauf banal à vivre le 4 octobre au Couvent des Jacobins.

23e Festival international Toulouse les Orgues. Du 2 au 14 octobre.

Le rapt invisible, le 4 octobre à 20h30 aux Couvent des Jacobins.

bottom of page