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Vélo Factory - Contre la montre

En Occitanie, l’économie du vélo a le vent dans le dos. Signes de cette bonne santé : l’inauguration en janvier de la Vélo Factory, un atelier d’assemblage gersois d’une capacité de 15 000 cycles, et le lancement au printemps d’un plan vélo régional de 100 millions d’euros. Le biclou 100% occitan est-il pour autant pour demain ? Pas si simple.


La réindustrialisation, c’est tout à fait possible. » Ainsi la présidente de la Région Carole Delga résumait le sentiment général, le 19 janvier, lors de l’inauguration de la Vélo Factory du groupe CycleLab à L’Isle-Jourdain, au cœur du cluster Vélo Vallée. Un pas de plus, d’après Jean-Luc Gibelin, son vice-président en charge des mobilités, vers le vélo local : « Nous avons l’ambition, avec le cluster vélo, de travailler à l’émergence du vélo français. Il y a de plus en plus d’assembliers en France, et de concepteurs de différentes parties du vélo. La bicyclette 100% française, voire occitane, a quitté le rayon des rêves et peut être considérée comme un objectif raisonnable à court terme. »

Un brin d’histoire s’impose pour comprendre cet enthousiasme.

Au début des années 1980, tout sourit au secteur : Renault, Gitane ou Peugeot gagnent le Tour de France, et fabriquent intégralement leurs bécanes en France. Un âge d’or qui ne va pas durer. Dans les années 90, les mauvais choix se multiplient entraînant la disparition de fleurons du secteur, et un déplacement du marché vers les Etats-Unis puis vers l’Asie. Frédéric Duces, qui a réussi la prouesse de reprendre il y a quelques années l’iconique selle Idéale (voir page 27) résume parfaitement la chose : « Si on veut se rendre compte de la mondialisation, il suffit d’observer le monde du vélo qui a été le premier à s’internationaliser autant et demeure l’industrie la plus mondialisée. »

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